Tableau d’une exécution

de Howard Barker

Mise en scène de Christine Berg

Traduit par Jean-Michel Déprats

Avec
Alice Carel,Elodie Cotin,Mélanie Faye,Jean-Michel Guérin,Eric Nasuti,Laurent Nouzille,Vincent Parrot

Scénographie
Renaud de Fontainieu

Lumières de
Pablo Roy

Musique de
Lyonnel Borel

Costumes
Nathalie Charbaut

Maquillage
Nathalie Charbaut

Régie
Hervé Longchamp

Directeur de production
Vincent marcoup
Coproduction
ici et maintenant théâtre / La Comédie de Reims-CDN / MJC d’Aÿ
Administration
Laurence Levasseur
La compagnie ici et maintenant théâtre est conventionnée avec le Ministère de la Culture / Direction Régionale des Affaires Culturelles de Champagne-Ardenne et subventionnée par la Ville de Châlons-en-Champagne.Création soutenue par l’ORCCA/Conseil Régional de Champagne-Ardenne, le Conseil Général de la Marne et la SPEDIDAM.

Tableau d'une exécution



En 1572, la bataille de Lépante est remportée par la République de Venise contre les Turcs ; le Doge passe commande à Galactia, femme renommée pour être le grand peintre du moment, d’un tableau commémorant l’évènement. Galactia peint ce qu’elle ressent de la bataille : un carnage. Le doge, choqué, repasse commande à un autre peintre plus académique et envoie Galactia au cachot. Mais la critique reconnaît la valeur du tableau de Galactia et celle-ci est libérée. Le tableau est exposé à l’admiration du peuple ; la République peut, quoi qu’il en soit, absorber le chef-d’œuvre, y compris sa subversion, et montrer ainsi sa magnanimité. Que reste-il de l’artiste ?

Premières notes de travail



A la première lecture, la pièce saute au visage. Ce qui est d’abord frappant, c’est la rapidité avec laquelle les situations se nouent.L’écriture est virtuose, nerveuse, brillante.
La pièce est violente ; c’est une méditation charnelle sur la place de l’artiste face au pouvoir.
Est-ce que l’artiste est libre de son art ?
Bien sûr, notre morale nous laisse penser que ce n’est pas parce qu’on accepte de l’argent d’un commanditaire qu’on exécute ses volontés.
Et pourtant, il faudra « plaire »…
Est-ce que la société et ses règles de bonne conduite ne nous nivellent pas tous ? Nous sommes formatés pour rentrer dans des cases et seule la « brutalité » de l’artiste peut le préserver.

Hypothèse scénographique



Une fois passé le rêve monumental irréalisable qu’inspireraient les images puissantes de la pièce, il subsiste quelques sensations fortes et quelques principes.
La pièce ne parle que du tableau que peint Galactia et pourtant on ne le verra jamais, ou plutôt il ne faut pas qu’on le voie, car rien ne serait à la hauteur des sensations vertigineuses qu’il inspire.Il faut qu’il y ait un dessus et un dessous ; il y a le luxe vénitien et le cloaque des eaux pourries.
Se lancer dans une interprétation réaliste des différents lieux (le palais du Doge, l’église, la caserne) serait une fausse route ; l’histoire racontée excède les lieux et on gagnera infiniment à trouver un seul espace « poétique ».
Les costumes citeront la référence historique (ni livre d’histoire, ni actualisation contemporaine) ; il faut que les matières soient nobles (soie et lin) et qu’un détail dise l’époque (le chapeau du Doge).
Les 7 acteurs feront les 17 personnages ; c’est une histoire de troupe.

Christine Berg, avril 2002

l'auteur

Howard Barker



Auteur dramatique anglais, né à Dulwich en 1946, Barker a, dès ses débuts, déversé sur le théâtre britannique un torrent de pièces politiques dures, contestataires, mais éloquentes, toujours à la recherche d’un vocabulaire et d’images théâtrales puissantes.
La plupart de ses pièces ont été jouées par la Royal Shakespeare Company ; toute son oeuvre est en cours de traduction en français.Auteur inclassable d’une œuvre impressionnante (plus de cinquante pièces), injustement méconnu en France, Howard Barker est l’une des voix les plus originales et les plus fécondes du théâtre anglais contemporain.

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