Courteline Opérette

de Georges Courteline

Mise en scène de Christine Berg

Avec
Mélanie FayeLaurent NouzilleVincent Parrotaccompagnés par Elena Lloria Abascal ou Gabriel Philippot

Scénographie
Renaud de Fontainieu

Lumières de
Pablo Roy

Musique de
Lyonnel Borel

Costumes
Nathalie Charbaut

Maquillage
Nathalie Charbaut

Régie
Elie Romero

Directeur de production
Vincent Marcoup
Coproduction
ici et maintenant théâtre/Action Culturelle du Pays de Briey
Administration
Anne Delépine
La compagnie ici et maintenant théâtre est conventionnée avec le Ministère de la Culture / Direction Régionale des Affaires Culturelles de Champagne-Ardenne, avec l’ORCCA / Conseil Régional de Champagne-Ardenne et subventionnée par la Ville de Châlons-en-Champagne. Création soutenue par le Conseil Général de la Marne.

Hypothèses


Opérette : Œuvre théâtrale de caractère léger, où se mêlent des parties chantées et parlées. D’opérette : qui paraît léger ou factice, qu’on ne peut pas prendre au sérieux…
Petit retour en arrière : notre Cabaret pour inventer la langue a terminé sa tournée en 2004 après 61 représentations. Ce spectacle au thème et au montage improbable, fut une grande joie pour nous… et pour de nombreux spectateurs.
Alors, l’envie est revenue, d’un autre spectacle chanté, de cette jubilation. Et cette fois avec un auteur, et cette fois avec une forme, on peut même dire un archétype.
Chez Courteline, la cruauté des portraits et l’absurdité des situations sont d’une efficacité redoutable ; nul besoin de s’étendre, ça frappe fort et c’est bouclé en un tour de main.Nous nous servirons des courtes pièces magistrales dans ce style : La peur des coups, La paix chez soi, Monsieur Badin et Mentons bleus.Il y est toujours question de faiblesse humaine et de défauts que Courteline affectionne manifestement. Tyrannie conjugale, administrative, professionnelle, ces personnages se plaisent à torturer l’autre avec réjouissance ; ça tient un peu du cirque, parfois carrément du clown, avec des arguments d’une absurdité digne des plus grands auteurs …On est ici bien plus proche de Ionesco que de Feydeau ou de Labiche.
Les petites pièces de Courteline sont des modèles de drôlerie incongrue, ce sont des comédies de langage. Il n’y a pas d’action, elles mettent en scène des personnages médiocres et hargneux qui n’ont que des défauts et dont il y a fort à craindre qu’ils nous ressemblent. Ils sont toujours sujets de tyrannies banales (sans que cela prête à de graves conséquences) et quand ils n’en sont pas les victimes, ils se délectent d’être bourreaux à leur tour. N’est-ce pas là aussi une caractéristique fondamentale de la nature humaine ? La forme chantée convient particulièrement à cet univers cocasse, une sorte d’opérette contemporaine tragi-comique…

Christine Berg

l'auteur

Georges Courteline


Pseudonyme de Georges Moineaux (1858-1929)

Fils de l’humoriste Jules Moineaux, il débuta jeune dans les lettres en fondant une feuille éphémère appelée Paris Moderne en 1881. La même année, il dut aller faire son service à Bar-le-Duc ; s’il goûta peu la vie de caserne, il y puisa néanmoins l’inspiration des savoureuses satires qui fondèrent sa réputation : Les Gaîtés de l’escadron ou Le Train de 8h47. Dans ces récits, le dialogue tenait une place prépondérante ; aussi put-il sans peine les convertir en pièces de théâtre. Il faut donc considérer son oeuvre d’un seul bloc, tant à chaque page de ses livres, le théâtre se retrouve.
Etant par ailleurs employé dans l’administration des Cultes, il put observer à loisir bon nombre de ses collègues qu’il présentera dans son roman plein de verdeur : Messieurs les Ronds-de-Cuir. Ayant peint la vie de caserne et celle des bureaux, Courteline s’en prendra à celle des gens de justice (il avait de qui tenir, son père était l’auteur des Tribunaux comiques) puis, dans des tableaux d’une véracité saisissante, à celle des petits-bourgeois.
Dans un temps où la pièce à thèse infestait le théâtre, Courteline a eu le mérite de rester à l’écart pour maintenir la vie, celle du commun des mortels, au premier plan. Qu’ils soient militaires, magistrats, employés ou petits rentiers, ses personnages sont au dessous du médiocre et acquièrent d’emblée un pouvoir comique tout à fait rare. Grincheux, tenaces et lunatiques, la verve que leur prête l’auteur, est d’une truculence inouïe. Aucune méchanceté ne se décèle chez Courteline, c’est une comédie humaine à la portée de tous, on y trouve aussi une amertume assez proche de Molière.
« C’est bâti dans l’extravagance à grands traits de vérité ; un jet de cocasserie qui vient du fond de l’homme. »

photos


pros

pdf fiche technique

pdf dossier de diffusion

pdf pack photos

© Ici et Maintenant Théâtre 2011 - Web design et développement : Le Studio Elhem - crédit photos : JAC - mentions légales - admin